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Xaleo ou Léo Meslet le mauvais payeur

Récit d'une mésaventure dans le cadre d'un contrat avec un intermédiaire amateur et peu scrupuleux, Xaleo ou Léo Meslet

Xaleo ou Léo Meslet le mauvais payeur

Xaleo / Léo Meslet un prestataire à fuir

Mise à jour : Après 3 ans de démarches juridiques, Xaléo/Léo Meslet a été condamné a régulariser sa facture de 785 euros et à payer 500 euros de dommages et intérêts à Rémi Jaouen

Les mauvais payeurs sont la plaie des indépendants qui ne disposent pas de structure juridique pour traiter ce genre de problèmes. Perte de temps et d’argent, Xaleo / Léo Meslet fait partie de ces mauvais payeur qu’il faut identifier et éviter à tout prix.

En  2016 je suis contacté par Léo Meslet qui se présente comme Xaleo. Il me propose un contrat pour photographier une publicité pour TORO, une grande entreprise américaine. S’ensuit moults déboires, il fait dormir « l’équipe » dans des logements de fortune aux lits absolument inconfortables et fournit de maigres repas. Les journées durent 12 heures contre les 8 heures du contrat, et au bout du compte il s’évapore sans payer la moitié de la prestation, soit 800 euros, le dossier est actuellement traité par le tribunal de commerce. Récit de Xaleo le mauvais payeur, la plaie des indépendants.

Xaleo ou Léo Meslet un seul homme qui se présente comme une équipe

Un jour un prestataire nommé Xaleo me contacte pour produire des photos servant pour une grande entreprise américaine de tondeuses, TORO. Il s’agit en fait de Léo Meslet, qui affirme avoir travaillé sur un tournage de court-métrage avec moi, ce qui me met en confiance. En réalité il n’était en fait venu que quelques heures pour louer une grue pour caméra.

Il me propose de travailler 4 jours pour le compte de TORO, entreprise sérieuse, qui souhaite mettre en avant une de ses gamme de produits. Cela fini de me mettre en confiance même si je comprends vite que je suis le seul extérieur de « l’équipe ». Il y a sa copine qui tient les réflecteurs et qui prépare les pâtes le soir, et son ami d’enfance qui pilotera un drône. Un amateurisme total affiché d’emblée.

Je négocie un contrat assez simple, 4 jours de prise de vue de 9h à 18h, traitement des photos compris. Comme il insiste pour baisser le tarif et que le contrat m’intéresse, il me dit qu’il n’y a pas à traiter les photos, il suffit de livrer tous les bruts à la cliente. J’accepte donc de baisser le prix et je rectifie le contrat, un premier point qui ne sera pas respecté.

Je pose une seule condition de confort, avoir une chambre d’hôtel seul pour me reposer et pour entreposer mon matériel en toute tranquillité. Il accepte tout de suite et je lui fais confiance pour le reste, une erreur malheureuse …

Xaleo, donc Léo Meslet ne respecte finalement aucune condition du contrat

Dès l’arrivée les choses se gâtent. Xaleo, donc Léo Meslet vient me récupérer à la gare de Nantes, direction « l’hôtel ». En fait d’hôtel il s’agit d’un centre de vacances décrépi et quasi-vide toute l’année. Il a du vivre des heures de gloire il y a 30 ans mais ce très grand centre ne présente que des petites maisons mitoyennes qui comptent chacune une dizaine de petits lits pour enfant, sommier en bois et matelas de 5 cm. Une note de 2 sur 5 sur Trip Advisor (Lien ici), les chambres notées à 1,1/5 sur Google, et il n’est maintenant plus possible de réserver, l’établissement a visiblement fermé (Ou est-il tombé en ruines ?)… à l’époque la nuit était à… 40 euros pour 4 personnes (50 euros pour 8) ! Prévoyez votre sac de couchage pour ce prix-là bien sûr, et des cachets pour le mal de dos le lendemain. Je commence à comprendre l’esprit de Xaleo ou Léo Meslet, sur une prestation à 10 000 / 15 000 euros, alors que même un Ibis Budget permet de dormir convenablement, il économise en sacrifiant le sommeil de toute l’équipe et la faire dormir dans des lits de misère. À marcher sur la tête, surtout lorsque l’on voit le post facebook de la veille du début, le 5 juin, oú Xaleo / Léo Meslet écrit « Une bonne nuit de sommeil avant un tournage commence par un bon lit ! » et il apparaît une chambre idyllique avec un grand lit,  palmiers et balcon avec vue sur mer … un mensonge bien loin donc du centre de vacances des Pinserons et des petits lits pour enfants ! Chose drôle, la phrase sort de ma bouche quand j’ai presque eu besoin d’argumenter pour avoir une chambre seul : « Pour bien travailler il faut bien dormir ». À la place de palmiers nous avons de beaux sapins, il est vrai, mais le lit avec matelas de 5 centimètres ne me donnera pas plus d’une heure de sommeil d’affilée…

À gauche le post de Xaleo / Leo Meslet la veille du tournage, à droite là où nous dormions réellement, un village vacances glauque et sale

Le lendemain commence la première journée, bien sûr les horaires que j’ai clairement indiquées sur le contrat sont visiblement facultatives. On se lève à 6h30 pour commencer à 7h30. Bon, on est flexible le premier jour, hein …

« On va mettre les tee-shirt Xaleo pour être coporate »

Je ne sais pas trop ce que Léo Meslet / Xaleo a raconté à la cliente, mais il me demande un peu fébrilement de porter un polo estampillé Xaleo, « pour faire corporate ». J’accepte le premier jour, toujours pour être flexible, même si j’ai toujours travaillé en mon nom propre et sans intermédiaire, pour éviter le genre de désagrément qu’il m’est arrivé dans cette mauvaise aventure. La cliente est heureusement très sympathique. Le tournage se passe très bien et heureusement encore elle nous invite tous au restaurant du coin où nous mangeons copieusement, ce qui rattrape la mince dînette de la veille et nous évite la disette. Nous travaillons avec des représentants locaux de TORO et des personnels des villes qui utilisent le matériel TORO au quotidien, donc des gens simples avec qui j’aime bien travailler. Ceci rattrape un peu les à-côtés, heureusement.

Nous finissons la première journée à 21h. Lorsque je ferais la remarque à Léo Meslet il rétorquera « Mais moi je t’avais booké pour 4 jours, H24« . Une réponse absurde alors que j’avais clairement indiqué les horaires sur le contrat, qu’il a scrupuleusement lu car il m’avait demandé de rectifier le nom Xaléo en Xaleo, c’est à dire d’enlever l’accent… une nouvelle preuve que la confiance installée initialement n’était que factice.

Jusque là donc j’avais fait de mon mieux pour que tout se passe bien, mais mais lorsque je m’apercevrais que je ne pourrais pas envoyer les photos à mes clients car bien entendu dans le bidonville des Pinserons il n’y a pas le Wifi… Et oui, j’avais pris soin de demander une chambre d’hôtel, même basique, car en pleine saison de mariages j’avais besoin de Wifi pour travailler le soir, et dans un hôtel, même le plus miteux, il y a le Wifi et on peut travailler le soir, mais pas dans ce glauque village vacances…

Le calvaire Xaleo, suite et fin

Les journées suivantes dureront également de 8h à 20h au minimum. Les repas seront spartiates et les endroits pour dormir seront suffisants pour des enfants de 12 ans en manque de sommeil. La cliente ne me croira pas quand je lui expliquerai que le centre de vacances aura été remplacé par … un mobilhome dans un camping désertpetit lit une place, pas de Wifi encore bien entendu. La cliente nous parle d’un restaurant de fruits de mer en bord de mer. Cela nous enchante tous mais Léo Meslet godille habilement pour l’éviter, « on pourra le faire demain, non ? ». Manipulation quand tu nous tiens.  On essaye de motiver ensuite Léo Meslet à acheter des pizza à emporter, le luxe ! Bizarrement il accepte. Avec Ben, son ami d’enfance avec qui je m’entends très bien, nous allons piquer une tête dans la mer, petit instant de plaisir au milieu de ce qui commence s’apparenter à un calvaire. De retour au mobilhome, la pince Xaleo a encore frappé, nous retrouvons pour chacun une assiette de pâte avec dessus trois rondelles de tomate et des herbes de provence… mais comment peut-on être aussi radin ? Cette question sera mon sujet de réflexion philosophique pendant les 2 minutes 30 que je mettrais à ingurgiter ce demi menu enfant…

Je tiens à préciser que, à cause de confiance, je n’étais pas véhiculé. Il y avait une seule voiture à disposition de l’équipe, celle de Léo Meslet / Xaleo,  lorsque plusieurs fois je demanderais à l’emprunter, il trouvera toujours des excuses vaseuses pour l’éviter…

Après ce calvaire, Léo Meslet ne répondra plus jamais, et Xaleo ne me payera jamais

Pour obtenir les photos, Xaleo / Léo Meslet versera la moitié de la somme due… ou surtout pour demander quelque chose qui n’était pas prévu au contrat, le traitement des photos. Je ne le ferais pas pour lui mais pour la cliente et pour mon réputation de photographe, et oui, le traitement fait partie du travail de photographe. Je lui rappelle qu’il a baissé le tarif en argumentant qu’il n’y aurait pas à travailler les photos. Bref, j’accepte malgré tout. Je livre les photos à la cliente.

À partir de cela, plus rien. Relances multiples, contact de la cliente qui m’a assuré avoir payé Xaleo / Léo Meslet. Cela signifie donc que ce n’est pas seulement qu; il ne m’a pas payé mais il a tout simplement gardé l’argent de mon travail de photographe sur 2 jours de prestation, soit 20 heures de travail. Actuellement le dossier suit son cours auprès du tribunal de commerce. Beaucoup de temps perdu pour des indemnités qui ne seront finalement pas à la hauteur. Tout ce que je souhaite c’est que la liquidation judiciaire pour non-paiement des prestataires soit prononcée pour éviter à d’autres prestataires d’être floués et de travailler sans être payé…

En tout cas une seule règle à retenir, ne livrez jamais vos photos AVANT d’être payé en totalité !

Un aperçu du travail réalisé … un travail dont l’argent a été gardé par Xaleo ! Il faudra attendre le travail du tribunal du commerce pour que la prestation soit payée

1 Comment
  • dominique.jassin@free.fr
    Posted at 18:01h, 12 juillet

    Salut Rémy…Je compatis à ta « douleur » d’avoir été ainsi « TONDU ». Avec l’expérience, il est clair qu’aucune image ne doit sortir tant que le contrat n’a pas été respecté. Les sourires et gentillesses n’ont jamais réglé les factures d’EDF ! Dieu (ou marx) sait qu’ils sont légion les hypocrites et autres escrocs. Leur bonne connaissance permet de détecter les gens sérieux qui même te mettent un chèque d’acompte dès la signature du contrat. Bref, tu dois connaître l’UPP à laquelle j’appartiens depuis 1975 (ANPPM,ANRPI,ANJRPC)…
    Sa fréquentation n’est pas inintéressante, je ne te fais pas l’article mais bon. Disons que « ça aide ! »
    Bravo pour ce (triste) descriptif…La création d’une base de données d’abuseurs publics (…je dépose le nom aujourd’hui même! BDAP) est la solution…à la condition qu’elle soit diffusée. En matière de respect du Droit d’auteur, l’UPP sait faire ce genre de soutien aux photographes + le juridique…
    Bon courage et bonnes vacances !
    Dominique

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