USA, Texas, Lexington, le 27 septembre 2015
J’ai rencontré Chris au Burning Man, c’était un voisin de campement. On a tout de suite sympathisé et partagé de très bons moments ensemble. Après le Burning Man j’ai entrepris de traverser les Etats-Unis en voiture, de Seattle, WA à New York. Me sentant un peu seul à mi-parcours j’ai décidé de faire un détour d’aller rendre visite à Chris qui était pilote d’avion dans le sud du Texas.
Je devais faire un tour en avion et avec lui et après m’en avoir persuadé j’ai décidé ou plutôt accepté de sauter en parachute, la frousse au ventre, avec un de ses amis instructeur. Tout s’est bien passé et nous nous sommes posés comme une fleur tout doucement sur nos pieds.
Chris avait lui atterri en avion et avait crevé un de ses pneus lors de l’atterrissage sur la piste en terre. Après avoir réfléchi à comment le réparer pour le lendemain, il a pensé à aller récupérer un pneu sur un avion qu’un des anciens pilote du camp de saut en parachute avait retourné lors d’un atterrissage raté.
On y est allé installé à l’arrière du pick-up d’un client qui n’avait pas pu sauté à cause de la crevaison. Chris et moi Corona dans la main, à sauter sur les bosses du champ, à côté du large drapeau américain qui flottait au vent. Sitôt arrêté Chris a sauté du pick-up et s’est mis sur debout sur l’avion, bière vers le ciel.
Malheureusement personne de nous ne s’en serait douté à ce moment là, mais à peine 24 heures plus tard Chris se crashait dans l’avion que nous réparions … Nous avons eu le temps de faire la fête toute la nuit à Austin, Texas. Le lendemain alors que j’étais chez lui, malade, entendant l’avion descendre et remonter, le moteur broutant dans les airs pour propulser le coucou, Chris sera victime vraisemblablement d’une panne de moteur à très basse altitude et plongera sans pouvoir rien faire. Lorsque j’allais sur la piste à 19h sans me douter de rien, je croisais Garett l’air totalement perdu, immobile, assis sur le quad qui ne prononça que ces lourdes paroles : « Chris died ».
Au moment où je lui faisais mes adieux au Burning Man, après une longue accolade, Chris m’avait dit ces mots exacts : « Don’t forget me, bro ».
Chris, I will never forget you.
Rest in peace, Bro.
USA, New York City, 5th avenue
En Novembre 2013 je rends visite à mon frère qui habite à New York. Je passe 45 jours aux USA dont une grande partie à New York, ainsi qu’à Detroit et Los Angeles. Dans New York j’aime me perdre dans les rues, sans carte, et prendre la vie en photo. J’aime voir la vie et les occupations des habitants varier au fil de la journée. Et dans une si grande ville on tombe forcément à un moment sur un instant unique, inattendu. J’ai vu une voiture et une fourgonnette de police dont une petite nacelle s’élevait haut, ce qui donnait une photo intéressante. A ce moment j’ai vu une mariée, seule, son bouquet à la main, la mine un peu énervée, traverser l’avenue la plus célèbre de New York. Je ne sais parfois pas quelles histoires se cachent derrière mes photos mais j’aime les imaginer.
J’aime le petit détail qui ne se voit probablement pas sans le savoir, dans le bas de la robe de la mariée on voit une teinte jaune qui est la lumière des phares d’une voiture arrivant. Le petit bonhomme du passage piéton signalant que l’on peut traverser est activé mais non vert comme en France mais blanc aux USA, ce qui fait parallèle avec la mariée qui est tout en blanc. La nacelle qui s’élevait haut s’est malheureusement refermée mais on voit les quelques centimètres qui lui restent avant de se réintégrer à la fourgonnette. On voit le panneau de rue indiquant que nous sommes bien dans la 5th avenue.
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